Sujet bac ES France – Annale SES 2017

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL – Sujet bac ES France – Annale SES 2017 – SESSION 2017 SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES Série : ES

Durée de l’épreuve : 4 heures – Coefficient : 7

L’usage de la calculatrice est interdit.

Le candidat traitera au choix soit la dissertation, soit l’épreuve composée.

Dissertation appuyée sur un dossier documentaire

Il est demandé au candidat :

  • de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;
  • de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;
  • de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ;
  • de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

SUJET

Ce sujet comporte quatre documents.

Les instances d’intégration sont-elles toujours source de cohésion sociale ?

DOCUMENT 1

Formes d’emploi dans l’emploi total (en %)

CDD1 et contrats saisonniersIntérimairesApprentisCDI2Non salariésEnsemble
19843,60,40,776,818,4100
19854,30,40,876,817,7100
19946,70,70,776,914,9100
19957,61,00,776,214,4100
20048,01,91,178,210,8100
20058,12,11,377,610,9100
20088,42,11,377,610,6100
20098,31,71,477,710,9100
20108,61,81,476,711,5100
20118,52,11,476,311,6100
20128,62,01,576,511,4100
20138,52,01,676,711,3100
20148,62,11,476,411,5100

Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans et plus ayant un emploi au sens du Bureau international du Travail.

Source : INSEE, 2016.

1 CDD : contrat de travail à durée déterminée.
2 CDI : contrat de travail à durée indéterminée.

DOCUMENT 2

Les relations au travail

« Votre travail vous permet-il de faire de nombreuses rencontres et d’avoir de nombreux échanges avec les autres ? » (en %)

OuiNon
 Sexe
Homme8416
Femmes8119
 Âge
18 – 24 ans8119
25 – 39 ans8416
40 – 59 ans8218
Profession – Catégorie sociale
Indépendant8218
Cadre et profession intellectuelle supérieure919
Profession intermédiaire9010
Employé7822
Ouvrier7327
 Ensemble de la population8317

Champ : actifs occupés.

Source : CREDOC, Enquête « Conditions de vie et Aspirations », début 2013.

DOCUMENT 3

Depuis quelques décennies, la société française est marquée par de profondes mutations des structures familiales.
[…] Les couples, mariés ou non, sont affectés par des séparations de plus en plus fréquentes : environ une union sur trois, voire une sur deux en région parisienne, s’achève aujourd’hui par une rupture.
Il en résulte un accroissement considérable du nombre de familles monoparentales1, alors que pendant longtemps celles-ci n’avaient représenté qu’une faible proportion de l’ensemble des familles, la monoparentalité étant autrefois pour l’essentiel issue du veuvage. En 1999, […] on dénombrait 1,5 million de familles monoparentales, soit plus du double qu’au début des années 1960. Près d’une famille sur cinq était une famille monoparentale et 15 % des enfants, c’est-à-dire 2,4 millions au total, vivaient au sein d’une telle famille.
Ce développement de la monoparentalité va de pair avec la multiplication des recompositions familiales […]. En 1999, la France comptait plus de 700 000 familles recomposées2, soit 8 % de l’ensemble des familles, ce qui représente une hausse de près de 10 % par rapport au précédent recensement de 1990. 1,5 million d’enfants vivaient alors dans une famille recomposée, soit 8,7 % des enfants.

Source : Familles monoparentales, familles recomposées : un défi pour la société française, Gisèle GAUTIER, Rapport d’activité du Sénat, 2006.

1 famille monoparentale : adulte vivant seul avec des enfants.
2 famille recomposée : un couple d’adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d’une union précédente de l’un des conjoints.

DOCUMENT 4

Taux de chômage selon le diplôme (en %)

annale sujet bac ses

Note : données en moyenne annuelle.
Champ : France métropolitaine, actifs de 15 ans ou plus.

Source : Tableaux de l’économie française, INSEE, 2016.

1 CEP : certificat d’études primaires.
2 CAP : certificat d’aptitude professionnelle ; BEP : brevet d’études professionnelles.

Épreuve composée

Cette épreuve comprend trois parties.

  • Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre du programme de l’enseignement obligatoire.
  • Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte etde traitement de l’information.
  • Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet :
  • en développant un raisonnement ;
  • en exploitant les documents du dossier ;
  • en faisant appel à ses connaissances personnelles ;
  • en composant une introduction, un développement, une conclusion.

II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

Première partie : Mobilisation des connaissances (6 points)

1) En quoi l’analyse des classes sociales de Max Weber se distingue-t-elle de celle de Karl Marx ? (3 points)

2) Présentez deux limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique. (3 points)

Deuxième partie : Étude d’un document (4 points)

Vous présenterez ce document puis vous caractériserez les inégalités de salaire qu’il met en évidence.

Distribution du revenu salarial1 annuel par sexe ou catégorie socioprofessionnelle sur l’ensemble des salariés en 2011 (en euros courants)

ses annale sujet bac 2017

Champ : France métropolitaine, ensemble des salariés hors salariés agricoles, salariés des particuliers-employeurs et apprentis-stagiaires.

Source : INSEE, 2016.

1 Le revenu salarial correspond à la somme des salaires perçus par un individu au cours d’une année donnée, nets de toutes cotisations sociales.
2 Cadres, y compris chefs d’entreprise salariés.

Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)

Cette partie comporte trois documents.

Sujet : À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les choix de localisation des firmes multinationales répondent à différentes logiques.

DOCUMENT 1

Divers facteurs déterminent la décision d’IDE1. La firme ne s’engage pas si elle n’a pas conscience de détenir des avantages compétitifs spécifiques […].
Quant aux pays où elle est susceptible de s’implanter, ils doivent présenter des avantages comparatifs.
Du côté de la demande, il s’agit de la taille ou de la richesse (fort revenu par tête) du marché, de sa croissance et de sa composition par produits, reflétant des disparités internationales dans les préférences des consommateurs. Cela n’explique pas pourquoi cette demande est satisfaite par l’IDE plutôt que par l’exportation. Des barrières à l’entrée2 du marché étranger peuvent alors déterminer l’IDE […]. L’IDE est aussi considéré comme un moyen d’économiser les coûts de transport liés à l’exportation. Valable pour les produits lourds à faible valeur unitaire, l’argument s’amenuise avec la baisse continue des coûts de transport. L’IDE diversifie les risques entre plusieurs marchés intérieurs. […]
Du côté de l’offre, l’IDE est déterminé par des avantages de coût de production.

Source : Les multinationales globales, Wladimir ANDREFF, 2003.

1 Investissement direct à l’étranger : création d’un lieu de production à l’étranger ou acquisition d’au moins 10 % d’une entreprise située à l’étranger.
2 Ici, les barrières à l’entrée sont les obstacles à la concurrence que peut rencontrer une entreprise pour pénétrer sur un marché, comme les droits de douane.

DOCUMENT 2

Pourquoi les entreprises allemandes continuent-elles à exporter depuis leur base nationale, alors que les autres grands constructeurs continentaux délocalisent de plus en plus, et pour certains deviennent importateurs nets de véhicules ? […]
La productivité du personnel (valeur ajoutée/personne occupée) a progressé très fortement en Allemagne sur la période 2000-2008. En Italie, elle a également progressé mais beaucoup plus lentement, alors qu’en France, elle a régressé. […] Au total, sur la période, la part des charges de personnel dans la valeur ajoutée baisse dans la filière automobile allemande alors qu’elle augmente en Italie et surtout en France, d’où une forte dégradation de la compétitivité de l’industrie automobile en France. […]
La préférence des constructeurs français pour des tratégies d’internationalisation via les IDE1 s’explique donc en partie par la dégradation des conditions de production en France, ce qui conduit ces constructeurs à produire des véhicules dans les pays de l’Est, pour ensuite les réimporter en France. […]
La stratégie de délocalisation semble plus adaptée pour des entreprises qui investissent moins en R&D2 et qui ont ainsi un positionnement en moyen et bas de gamme, comme c’est le cas pour les entreprises automobiles françaises et italiennes. Cette tendance à la délocalisation a été renforcée par une évolution très défavorable des conditions de production domestique en termes de coût. Ces évolutions conduisent les constructeurs à rechercher de nouvelles zones de production, et ce d’autant plus que la part des coû ts de production dans le prix final est bien plus élevée en ce qui concerne les véhicules d’entrée de gamme3.

Source : « Les déterminants des stratégies internationales des constructeurs automobiles européens : exportation ou investissements directs à l’étranger ? », Pierre BUIGUES, Denis LACOSTE, Maurice SAIAS, Annales des Mines – Gérer et comprendre, 2015.

1 Investissement direct à l’étranger : création d’un lieu de production à l’étranger ou acquisition d’au moins 10 % d’une entreprise située à l’étranger.
2 R&D : recherche et développement.
3 Entrée de gamme : version la moins chère d’un modèle de véhicule.

DOCUMENT 3

Répartition des flux d’investissement direct à l’étranger (IDE1) par région (en % des flux mondiaux)

Entrées d’IDESorties d’IDE
20002005201020152000200520102015
Économies en développement217,134,945,043,47,613,525,725,6
Économies en transition30,43,24,62,00,32,23,62,1
Économies développées482,561,950,454,692,184,370,772,3
Monde100100100100100100100100

1 Investissement direct à l’étranger : création d’un lieu de production à l’étranger ou acquisition d’au moins 10 % d’une entreprise située à l’étranger.
2 Économies en développement dont : Chine, Inde, Maroc, Mexique…
3 Économies en transition dont : Fédération de Russie, Ukraine, Albanie, Géorgie, Serbie…
4 Économies développées dont : France, Allemagne, États-Unis, Japon, Australie…

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